La parole est l’expression concrète, physique de la pensée

La calligraphie est l’expression écrite de la parole.

La musique est l’expression chantée de la parole, par la voix ou par des instruments.

Le côté informatif en musique est totalement secondaire ; qu’un lied ou un opéra soit chanté dans une langue étrangère est sans importance, qu’un morceau soit athématique n’a pas d’importance non plus car ce qui compte, c’est d’éveiller des émotions (même si elles sont issue directement du texte, il n’est pas besoin de connaitre ou de comprendre ce dernier). Je parle ici, bien entendu, de la musique pure, et non de la musique religieuse, psaumes cantiques, etc. où la notion de prière est prééminente, ni des chansons de variété où la poésie peut prendre son importance.

En fin de compte, la calligraphie, comme la musique, n’est plus  l’expression de la parole mais l’expression du cœur, c'est-à-dire des émotions.

Allons

Dès le départ, dès la Rome antique, la calligraphie a recherché l’émotion, sinon pourquoi passer des lettres bâtons aux déliés et aux empattements ? En fait il s’agit plus d’une prise de conscience ; on n’a rien inventé, même la calligraphie abstraite existe depuis fort longtemps (il n’y a qu’à regarder certaines pièces de L.Barbedor).

 

Interprétation et création : comme le musicien peut être interprète, compositeur ou improvisateur, le calligraphe peut lui-même interpréter des écritures anciennes, les rendre plus contemporaines, ou être créatif dans des pièces plus centrées sur les formes et contre-formes, ou encore improviser des œuvres plus gestuelles.

Allons

 

 Comme la musique, la calligraphie évolue en fonction des possibilités des instruments, outils d’écriture et supports ont beaucoup contribué à l’apparition d’écritures nouvelles de même que la création d’instruments de musique nouveaux à beaucoup contribué à faire évoluer le langage musical.

 

Une note est très comparable à un trait : attaque, corps et extinction

Chaque note doit être vivante, chaque trait doit être vivant.

Les attaques peuvent être legato ou staccato, voire pizzicato.

Les contrastes relèvent du  forte et du piano.

Il y a des pièces pleines de puissance et des pièces toutes en douceur, des allegro et des adagio.

 

Formes et contre-forme, opposition de noir et de blanc, de la note et du silence, introduisent à la notion de rythme.

 

 Le rythme est aussi important en calligraphie qu’en musique. Le rythme détermine la mesure, il peut-être syncopé, (à toute époque), voire polyrythmique (surtout dans le contemporain, de Stravinsky à Julian Waters qui parle de double-rythme).

 

Le timbre est une des caractéristiques de la note, mais il l’est aussi pour le trait : pinceau, plume ou tire-ligne n’ont pas le même timbre. Le calligraphe est devant ses outils comme l’organiste devant sa console qui va choisir sa registration, ou comme le compositeur qui va instrumenter sa composition et se laisser influencer par les différents instruments choisis.

 

Les arabesques sont les appogiatures du calligraphe.

 

Vivaldi et Palatino : l’art baroque

 

 Van den Velde et Bach : l’art du contre-point

 

 Barbedor et Scarlatti : forme stricte et arabesques

 

Thème et variations

 

Polyphonie et superpositions



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